Talk:Raymond Cambefort

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French news article

Here is the original French article. Sorry, I don't have the weblink, but I do have the photo.

RAYMOND CAMBEFORT, PENSIONNAIRE AUX MONGES, ÂGÉ DE 107 ANS, FUT ENGAGÉ VOLONTAIRE EN 1918 MAIS RESTE NON RECENSÉ

Castres : cet ancien combattant de 14-18 qui a été oublié

Exprimez-vous... Et vous, que pensez-vous de l'histoire extraordinaire de Raymond Cambefort ? Raymond Cambefort est un homme remarquable à plusieurs titres. Le plus étonnant, c'est qu'il a bel et bien participé à la guerre 1914-1918 mais son nom ne figure nulle part, ni comme ancien combattant et encore moins comme ancien « poilu ». Pensionnaire des Monges depuis maintenant trois ans, Raymond est né le 11 février 1900 à Toulouse et affiche ses 107 ans avec une formidable vitalité ! Durant sa vie professionnelle, qu'il a exercée principalement à Castres où il s'est installé entre les deux guerres, ce modeleur-mécanicien fut un inventeur de machines-outils absolument étonnant. Et puis, auparavant, il y eut sa « première » vie. Et c'est là que ce centenaire risquerait bien de défrayer la chronique : Raymond Cambefort fut en effet « engagé volontaire pour la durée de la guerre le 28 août 1918 au titre du premier groupe d'aviation (personnel non naviguant), arrivé au corps le 1er septembre 1918 », selon les termes de son livret militaire. Comme en atteste encore ce livret, il fut « renvoyé dans ses foyers le 4 novembre 1919 ». Raymond Cambefort est donc bien l'un des tout derniers anciens combattants de la Première guerre mondiale… même si, n'ayant pas connu le front, il ne peut pas être assimilé aux « poilus ». Quoi qu'il en soit, jusqu'à ce jour, Raymond, très discret sur cette période, est resté oublié du recensement des anciens combattants de 14-18 ! Pourtant, ils ne sont guère plus nombreux : deux précisément selon la comptabilité officielle de l'Office national des anciens combattants (ONAC). Citons pour les deux autres Louis De Cazenave en Haute Loire et Lazare Ponticelli dans le Val de Marne, tous deux nés en 1897 ! Même s'il n'a jamais couru après une forme de reconnaissance, l'« oubli » de la Nation qui a frappé Raymond est d'autant plus curieux qu'une fois démobilisé du 1er groupe d'aérostation de Pau le 4 novembre 1919, soit un an après l'Armistice, Raymond Cambefort a été rappelé à sa demande. Et ce n'est pas fini : il fut « rappelé en activité et mis en affectation spéciale le 28 août 1939 ». « J'ai toujours considéré, probablement avec raison, que mon parcours dans l'armée était un chemin de tricheur, si je peux m'exprimer ainsi, dit humblement Raymond. En fait, il s'est trouvé que l'armée m'a utilisé dans des postes où j'estime ne pas avoir été à ma place ». Raymond Cambefort, un sacré personnage qui méritait bien ce « devoir de mémoire ». Serge Boulbès

Blessé par balle au champ de tirs A 107 ans révolus, Raymond Cambefort est le doyen du centre hospitalier castrais. « Depuis son anniversaire, son moral fluctue un peu, précise Guy Delrieu, aide-soignant, devenu son ami et confident. Sinon, il est étonnant. Il fait preuve d'une vitalité formidable, circulant seul dans son fauteuil pour se rendre dans la salle à manger ou aux toilettes». « Vous m'excuserez de m'exprimer de façon désordonnée, je m'en étonne d'ailleurs moi-même », tempère Raymond. Pourtant, les souvenirs fusent. Son père Germain et son frère Gustave y sont pratiquement omniprésents. « Des hommes remarquables », insiste Raymond. L'admiration pour son frère aîné a d'ailleurs justifié son engagement : « Je me suis engagé quand il est mort à 21 ans en 1918, indique Raymond. J'ai été affecté à la fabrication d'avions, en bois, fils d'acier et toiles. J'y ai côtoyé le pilote Védrine. Il y a des dizaines et des dizaines d'années que je n'avais pas parlé de ça », ajoute le centenaire qui raconte aussi avoir été blessé, beaucoup plus tard, au champ de tirs. Un authentique ancien combattant. Malgré sa modestie.