User:Keitei/Calmin
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Saint Calminius, from Latin, is the founder of the sixth or seventh century abbeys of Mozac (Puy-de-Dôme), Laguenne near Tulle (Corrèze) and Monastier-Saint-Chaffre (Haute-Loire), in France. He was canonized and as such, he is referred to with the honorary title "Saint." His saints day is August 19.
His wife, Saint Namadia, aurait fondé le couvent des moniales de Marsat, qui dépendra par la suite de l'abbaye de Mozac, à 2 km de là.
Leurs reliques sont enfermées dans la châsse en émaux de Limoges, du Template:XIIe siècle, conservée en l'église abbatiale de Mozac. Cette châsse constitue en elle-même une source de la vie de saint Calmin, notamment de ses trois fondations pieuses (abbayes de Mozac, de Laguenne et du Monastier-Saint-Chaffre) et de ses obsèques. C'est en tout cas la vision hagiographique qu'en avaient les moines de Mozac à l'époque romane. Il faut donc considérer cette source iconographique avec beaucoup de prudence, puisqu'elle raconte des épisodes qui se sont déroulés plusieurs siècles avant la réalisation de la châsse.
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[edit] Biography
On doit la connaissance des épisodes de la vie de saint Calmin au Révérend père Thomas d'Aquin, un auteur hagiographe du Template:XVIIe siècle. Il faut donc également se méfier de cette source de seconde main, peu fiable. Il dit avoir basé son travail biographique sur des documents historiques et des tableaux qui ont aujourd'hui disparu. De plus, son ouvrage est une commande religieuse, et penche par conséquent dans le sens de ses prescripteurs. La vie de saint Calmin tient plus de l'arrangement littéraire que de la vérité historique, afin d'embellir le passé du fondateur de l'abbaye de Mozac. En glorifiant saint Calmin, c'est la renommée du monastère qu'on renforce.
[edit] Origins
Calmin est duc d'Aquitaine (Calminius dux Aquitaniae) et comte d'Auvergne. Il descend d'une famille d'origine romaine qui était venue s'installer à Clermont.
Au Template:VIIe siècle, l'Auvergne est disputée entre Francs et Aquitains. Conquis par les Carolingiens il est intégré un temps au royaume d'Aquitaine. Les comtes d'Auvergne, les Guilhemides vont lentement acquérir leur autonomie. Il faudra attendre véritablement l'an mil, avec la structuration de la féodalité pour parler d'un comté d'Auvergne uni et appartenant à la seule famille comtale qui y possèdent des terres, sans oppression extérieure. Dans les fonctions ducales et comtales à l'époque de Calmin, il ne faut donc pas s'attendre à la réelle direction d'une province. Il s'agit plus de titres honorifiques même s'ils sont accompagnés de possessions. Mais pour Calmin, celles-ci sont difficilement identifiables, hormis ses trois fondations abbatiales.
L'hagiographe Thomas d'Aquin, qui a écrit la vie de Calmin au Template:XVIIe siècle, semble bien avoir exagéré les titres du fondateur de l'abbaye de Mozac. En effet, le duché d'Aquitaine se constitue plus tard, au Template:IXe siècle. De même, le titre de comte d'Auvergne n'apparaît qu'à partir de 980 environ.
[edit] Son parcours de fondateur
Calmin est au départ un homme de guerre mais il se résout à vivre dans l'austérité de la vie religieuse. Dès lors, il décide de construire trois monastères. Il commence par se rendre dans les montagnes du Velay au lieu nommé Le Villars, où il fonde un oratoire, Saint-Chaffre du Monastier. Quelques cénobites le rejoignent, et l'endroit devient un véritable monastère qui porte à l'origine le nom de Calminiacum, ou Carmery, signifiant Calmin en patois ou latin vulgaire.
Puis il part pour l'évêché de Limoges, où il entame une existence d'ermite. Lorsqu'il refait surface, il fonde son deuxième monastère près de Tulle. Cet établissement se nomme plus précisément Laguenne. La plus grande partie de son vœu est à présent accomplie. La vox populi le qualifie déjà de "saint".
Mais il préfère finir ses jours en Auvergne. Bien avant sa mort, il s'installe à Mozac, lieu propice à la méditation puisqu'il est calme et abonde en eau. Il y fonde sa dernière abbaye. Mozac jouit d'emblée de la réputation de son saint patron. De nombreux fidèles l'enrichissent continuellement.
[edit] Un homme voyageur et généreux
L'abbaye de Mozac profite surtout des dons de son fondateur, qui a beaucoup voyagé.
Avant l'édification de l'abbaye de Mozac, Calmin s'est rendu à Rome pour obtenir la consécration du premier monastère, Carmery en Velay. À son retour, il passe par l’île de Lérins. Admirant la célèbre abbaye insulaire, il y reste plusieurs mois. Là, il prend connaissance de la règle de saint Benoît. L'abbé de Lérins l'autorise à prendre une vingtaine de moines pour l'aider à fonder son monastère de Mozac.
Après sa construction, Calmin quitte de nouveau ses compagnons pour aller une dernière fois à Rome. Arrivé en Italie, il rencontre le pape pour lui faire part de son humble désir d'enrichir sa dernière fondation. Le pape lui offre une partie du crâne de saint Pierre (d'où l'appellation abbaye Saint-Pierre de Mozac). Sur le chemin du retour, il fait étape à Agen où il obtient une portion du bras de saint Caprais.
[edit] End of his life
Le retour définitif de Calmin à Mozac est célébré en grande pompe, tant les moines sont heureux de voir leur communauté jouir d'une si grande richesse et d'une si grande influence. Peu de temps après, Calmin meurt en « odeur de sainteté ». Il est enterré dans la crypte le lendemain de l'octave de l'Ascension, mais l'année de son décès reste inconnue.
[edit] L'église Saint-Calmin à Mozac
Au Moyen Âge, entre Riom et Mozac, une chapelle champêtre portait le vocable de Saint-Calmin, en l'honneur du fondateur de l'abbaye Saint-Pierre toute proche. Cette chapelle a été détruite bien avant la Révolution. On ne connaît ni son importance architecturale ni son emplacement exact.
Elle devait toutefois se situer dans le quartier toujours appelé Saint-Calmin aujourd'hui, à moins de 500 m à l'est de l'abbaye. La voie principale de ce quartier s'appelle, à Riom comme à Mozac, la rue Saint-Calmin.
Le seul vestige indirect de l'église Saint-Calmin est la croix en pierre de Volvic se tenant au croisement, entre les limites de Mozac et de Riom. Pour plus de sécurité, elle a été déplacée sur le côté de la route.
[edit] Historical presence
Au XVI×10{{{1}}} siècle, la présence d’une vicairie Saint-Carmery (Calmin en patois), c’est-à-dire un ensemble de terres pour le paiement d’une fondation pieuse, est attestée. Il s’agit sans doute de tenures (terres) affermées (louées) dans le terroir de Mozac (dit Carmery) qui a dû financer initialement cette chapelle et sa desserte par la suite. La vicairie Saint-Carmery ne contient plus que deux tenures en 1689 qui valent seulement 1 setier de blé froment et 2 quartes de froment de cens annuel, pour un total de 9 quartellées de terre. Cette vicairie aux faibles apports est ramenée et « desservie dans l’église de l’abbaye de Mozac » par un vicaire spécifique, Laurent de Laval. Le nom du terroir Carmery subsiste bien après la démolition de la chapelle, mais il n'a plus dès lors la même réalité réalité financière et cultuelle.
Sources : Archives départementales du Puy-de-Dôme, 5 H 10.
[edit] Châsse de saint Calmin et de sainte Namadie
Cette châsse (reliquaire) constitue une partie du trésor des moines de l'abbaye de Mozac. Elle a été conservée grâce à un habitant du village, Jean Ozène, qui la dissimula au cours de la Révolution de 1789. Elle constitue une pièce maîtresse de l'émaillerie limousine du Template:XIIe siècle.
[edit] Fonctions et caractéristiques
Les ossements des époux fondateurs de l'abbaye, Calmin et Namadie, sont entreposés dans ce coffre qui est la plus grande châsse en émaux champlevés du monde : 0,81 m X 0,24 X 0,45. Sa structure est en bois. On y a fixé quatorze plaques de cuivre sur lesquelles on a coulé l'émail dans de petites ciselures. Les plaques ont dû être ensuite cuites au four à une température approchant les 1000 degrés.
Le décor n'est pas très original. Il est assez répétitif avec en arrière plan des rosaces et des motifs symétriques. Les personnes et autres montures ont été clouées puis dorées à l'or fin.
Cette châsse adopte la forme d'une église sans transept, ni chœur. Sur le faîte, une rangée d'une soixantaine d'arcs constitue la balustrade du coffre.
[edit] La face et les pignons en relief
La face principale représente les douze apôtres (trois par panneau : symbole de la Sainte Trinité). Leur nom est inscrit en latin sur un bandeau les traversant au niveau des genoux. Au centre, le Christ est représenté deux fois : en gloire dans une mandorle avec les tétramophes (symboles des quatre Apôtres, en haut) et crucifié accompagné de Marie et Jean (en bas).
Les deux pignons comportent respectivement une Vierge à l'Enfant et saint Austremoine, premier évêque et évangélisateur de l'Auvergne, dont les reliques sont aussi conservées à Mozac depuis 764 ou 848.
[edit] La face sans relief
La dernière face est différente dans sa constitution par rapport aux pans précédents. Aucun personnage n'est en relief. On s'est contenté de creuser les divers motifs dans le cuivre. Mais c'est la partie la plus intéressante pour l'historien car elle rappelle les grands faits de la fondation des trois monastères par saint Calmin et son épouse. Chaque fondation est représentée sur un panneau séparé. Pour comprendre l'ordre des créations, il faut d'abord étudier, de gauche à droite, les pans inférieurs pour remonter aux panneaux sous la crête de toiture. C'est un véritable symbole : on part du bas où sont contées les fondations pour monter ensuite aux cieux où sont décrites les obsèques de Calmin et Namadie.
Le premier panneau raconte en latin la fondation du Monastier-Saint-Chaffre (Haute-Loire) : « Sanctus Calminius construit unam abbatiam in Podiensi ep[iscop]atu in honore sancti Theofredi martyris » (Saint Calmin construisit une abbaye dans l'évêché du Puy en l'honneur de saint Théophrède, martyr.) L'église est au centre du panneau. D'un côté, les fondateurs, Calmin et Namadie dirigent la construction ; de l'autre, les ouvriers finissent l'édifice sur une échelle en étant dirigés par des anges. L'autel est recouvert d'un linge et supporte un calice.
Sur le deuxième panneau, on lit cette légende latine : « Sanctus Calminius senator romanus construit secundam abbatiam in Lemovicensi ep[iscop]atu, nomine Thuellam » (Saint Calmin, sénateur romain, construisit une deuxième abbaye dans l'évêché de Limoges, du nom de Tulle.) Pour être plus précis, il s'agirait plutôt de l'église de Laguenne près de Tulle. Les époux surveillent et bénissent la construction du nouveau monastère. L'église est encore placée au centre du panneau ; elle est aussi sur le point d'être finie. Deux ouvriers, cette fois, sont sur la toiture. C'est ce panneau qui sert de porte au reliquaire ; on aperçoit une petite serrure.
Le troisième et dernier panneau du bas présente la dernière fondation, celle de Mozac. L'autel n'a pas de linge ; il n'est pas consacré. L'auge à mortier des maçons est à la place du calice. Les deux maçons rencontrés au Monastier et à Tulle entament les murs. On peut lire cette nouvelle légende : « Sanctus Calminius construit tertiam abbatiam nomine Mauziacum in Arvernensi ep[iscop]atu, in honore sancti Caprasii et sancti Petri quam offert eis » (Saint Calmin construisit une troisième abbaye du nom de Mozac dans l'évêché d'Auvergne, en l'honneur de saint Caprais et de saint Pierre qui lui ont été offerts.)
Les deux premiers panneaux supérieurs montrent les obsèques respectives de Calmin et de Namadie. Calmin serait donc décédé avant sa femme. Les obsèques se déroulent quasiment dans les mêmes conditions : celles de Calmin sont présidées par un évêque et celles de Namadie par un abbé. On le voit grâce à la distinction des crosses et des mitres des personnages debouts. L'âme de Calmin, qui prend la forme d'une figurine, monte au ciel, où elle est accueillie par deux anges. Dans le coin supérieur droit, la main de Dieu apparaît.
Le troisième et dernier panneau supérieur de cette grande face sans relief représente l'abbé Pierre, comme l'indique la formule latine : Petrus abbas. L'abbé de Mozac est revêtu de ses habits sacerdotaux. Il est placé devant l'autel, assisté de deux diacres. Au dessus de cette scène, se déroule ce bandeau : « Petrus abbas Mauziacus fecit capsam precio[sam] » (L'abbé Pierre de Mozac fit faire cette précieuse châsse.) Il est donc possible de dater approximativement ce chef d'œuvre. Sept abbés du nom de Pierre ont occupé le siège abbatial de Mozac. Il s'agirait de la commande de Pierre III de Marsat, abbé mentionné dans les archives en 1168 et 1181.
[edit] Bibliography and sources
[edit] Life of Saint Calminius
- Charte du roi Pépin, pour la donation et la restauration du monastère de Mozac, datée de la vingt-quatrième année du règne de Pépin, roi des Francs, BNF, collection Moreau, vol. 284, Fol. 160.
- Léon Levillain, « La translation des reliques de saint Austremoine à Mozac et le diplôme de Pépin II d'Aquitaine (863) », dans Le Moyen Âge, 2×10{{{1}}} série, tome VIII, juillet - août 1904, p. 281-337.
- R.P.F. Thomas d'Aquin de Saint-Joseph Carme Déchaussé, Histoire de la vie de saint Calmine (sic) duc d'Aquitaine, fondateur des monastères de Saint-Théophrède en Velay et de Mosac en Auvergne, patron de l'église de Laguenne proche de Tulle, 1646.
[edit] Description de la châsse
- Bernard Craplet, Abbatiale Saint-Pierre - Mozac, Éditions Gaud, Moisenay, 2002, p. 24-27 (réédition de l'édition de 1974 de l'imprimerie Lecuyer, modifiée en 1989 par le père Jean Granet).
- Marie-Madeleine Gauthier, Émaux du Moyen Âge occidental, Diffusion Weber, Paris, 1972.
- Marie-Madeleine Gauthier, Émaux méridionaux : catalogue international de l'œuvre de Limoges, Édition du Centre national de la recherche scientifique, Paris, 1987.
[edit] Internal links
- Abbaye de Mozac
- Commune de Mozac
- Commune de Laguenne
- Namadie, l'épouse de Calmin
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