Talk:Félicien-César David

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-David Félicien-César 1810-1876


David en 1832 [{ BnF]

[bibliographie] [catalogue]

  • Cadenet (Vaucluse)13 mai 1810 — † La Pecq (Saint-Germain-en-Laye) 29 août 1876. Sa mère décède peu après son accouchement. Il a 5 ans quand son père (violoniste amateur) meurt. Garnier, premier hautbois l'Opéra de Paris s'occupe de sa formation musicale.

En 1818 il est choriste à la maîtrise de la cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence. Ses professeurs d'harmonie et de chant sont l'abbé Michel, puis Marius Roux. Il compose tôt des motets, des hymnes et un quatuor de cordes.

En 1825 il est au collège des jésuites Saint-Louis à Aix aux frais du chapitre. En 1828, les écoles jésuites sont fermées.


1835


1840


1850


1860


1865


1870


1875 [{BnF]

Il obtient un poste d'assistant au chef d'orchestre au théâtre d'Aix, puis il est clerc de notaire et maître de chapelle à l'école de la cathédrale. Il compose des nocturnes et des romances à la mode de cette époque.

En 1830, un oncle lui promet une rente de 50 francs mensuels. Il se rend à Paris pour compléter ses études musicales. Il est admis au Conservatoire de Paris où il suit les cours de Laurent François Edouard Millault pour le contrepoint, ceux de Fétis (fugue et contrepoint), de Benoist pour l'orgue. Il étudie en privé avec Reber et donne quelque leçons pour assurer sa subsistance. Il n'obtient aucun prix au conservatoire.

En 1831 il rejoint les Saint-simoniens. Il y est introduit par le peintre Paul Justus. Il s'installe sous la direction du «père Enfantin» dans la communauté de Ménilmontant, où il compose de nombreuses musiques pour les cérémonies. En 1832, les communautés Saint-simoniennes sont dispersées sur ordre du gouvernement. Avec quelques amis, il décide de prêcher les chants Saint-simoniens en Orient et rêve de rétablir l'Égypte dans sa prospérité passée. Ils passent par Lyon et Marseilles. Ils embarquent le 22 mars 1833 pour Constantinople, Smyrne, Jaffa, Jérusalem et l'Égypte, où ils sont peu à peu enthousiasmés par la civilisation qu'ils découvrent.

David possède un petit piano de voyage, offert par un partisan de Lyon. Il y compose des pièces influencées par l'Orient. Il reste deux années au Caire, donnant des leçons de musique et explorant de désert. La crainte d'une épidémie de peste le pousse peut être à revenir en France, par Beyrouth, Gêne et Marseilles où il accoste en 1835.

Les années suivantes, il publie à son compte, à Paris, une collection de Mélodies orientales pour le piano qui ont un certain succès de passage (peut grâce aux Orientales de Victor Hugo). Dans sa préface, il explique que sa musique, authentiquement orientale est composée de manière à être agréable pour une oreille occidentale, grâce à l'ajout de l'harmonie.

Il s'installe à Igny, faisant le trajet de 30 km jusqu'à Paris à pied une fois par semaine. Il compose une série de 24 quintettes miniatures pour cordes en quatre livres sous le titre Les quatre saisons, deux nonettes pour ensemble de cuivres et ses deux premières symphonies.

Sa première symphonie est créée aux Concerts Valentino à Paris en 1838, et une de ses nonettes est donné par Musard en 1839, et par Valentino en 1840. Il compose aussi un bon nombre de chansons, y compris inspirées par son voyage en Orient : Le pirate, l'égyptienne et le bédouin.

En 1841, il revient à Paris et complète sa Troisième symphonie en mi majeur. En juillet 1844, il achève Le désert qui est créé le 8 décembre au cours d'une concert consacré à ses seules compositions. Le succès est immédiat et initie en musique un intérêt pour les sujets orientalisants qu'on peut entendre chez Reyer, Gounod, Bizet, Delibes, Saint-Saëns, Satie, Roussel, Messiaen etc.

La forme poème-symphonique est aussi une nouveauté. Chacun des trois mouvements pour soliste et voix d'homme comporte une récitation à son début. Dans chaque mouvement, des scènes séparées décrivent une tempête, une prière à Allah, la caravane, une Rêverie du soir, et l'appelle du Muezzin. L'orchestration provoque l'admiration de Berlioz. Il annonce l'intérêt pour la problématique de l'unité dans la composition. Ce succès le conduit en tournée en Allemagne et en Autriche. Il rencontre Mendelssohn à Francfort et Meyerbeer à Berlin, prend part à une célébration de Beethoven à Bonn.

En 1846, Il revient avec un oratorio, Moïse au Sinaï qui n'a pas de succès. Puis Christophe Colomb, un second poème symphonique. En 1848, l'Eden, un oratorio en deux parties. En 1851, La perle du Brésil est créée à l'Opéra-National qui reste 30 années au répertoire. En 1862, il est Officier de la Légion d'honneur.

En 1865, il donne sa dernière œuvre pour le théâtre, une adaptation de Tout est bien qui finit bien de Shakespeare, pour répondre au mot d'Auber : Je souhaite qu'il descende de son chameau en évitant n'importe quelle sorte d'élément exotique ou descriptif.

En 1867, il reçoit un prix de 20.000 francs de l'Académie des Beaux Arts pour Herculanum et Lalla-Roukh

En 1869 il succède à Berlioz à l'Institut et à la Bibliothèque du Conservatoire. Il passe les dernières années de sa vie en compagnie de la veuve d'un de ses amis, Madame T. Tastet. Il reste fidèle à la mémoire du père Enfantin et garde confiance dans les idées Saint-simoniennes.


Catalogue des oeuvres 1832 & 1833, Ménilmontant, mes amours, 2 séries de valses, la seconde est perdue 1832, Pensées à Ménilmontant, piano [une seule pièce, les autres sont perdues, manuscrit Bibliothèque nationale de France] 1832, Accompagnement de piano dans Le choléra, 1832 [manuscrit Bibliothèque nationale de France] 1835, pièces sur des thèmes arabes pour ensemble de cuivres, perdu 1836, Mélodies orientales (22 pièces en 7 livres) [les livres 1-6 ont été aussi publiés sous le titre Brises d’Orient avec quelques changements dans les titres des morceaux en 1845 ; le livre 7 a été publié sous le titre Les minarets en 1845 1836-1843, chansons : J’ai peur de l’aimer (J. Rességuiers) ; Le bédouin (J. Cognat) ; La pluie [La rosée] (E. Tourneux) ; Le jour des morts (A. de Lamartine) ; La chanson du pêcheur [Lamento] (T. Gautier) ; Le pirate (Saint-Etienne) ; Le Rhin allemand (A. de Musset) ; Adieux à Charence (Mme E. Tourneux de Voves) ; L’absence ; L’égyptienne (Cognat) ; Saltarelle (A. Deschamps) ; Retraite (Mme Montgolfier) 1837, Promenade sur le Nil, texte de T. de Seynes, perdu 1837, Symphonie en Fa majeur 1838, Symphonie en mi majeur 1839, Nonette n°1 en fa majeur (2 cornets, 4 cors, 2 trombones, ophicleide), perdu 1839, Nonette n°2 en do mineur (2 cornets, 4 cors, 2 trombones, ophicleide) [manuscrit Bibliothèque nationale de France) 1839-1844, Souvenir d’Orient (pour orchestre) 1840 (vers 1840) Solo en mi majeur pour cornet et orchestre 1841, Mélodie, piano 1842, Choeur des conjurés, texte de Saint-Etienne (choeur d'hommes, orchestre ou fanfare), Bibliothèque nationale de France ; La Ruche harmonieuse (12) 1843, Fantaisie concertante sur … Sans amour de F. Masini (cornet et piano) 1844, Le sommeil de Paris, perdu 1844, Chant du soir, texte de Saint-Etienne (choeur d'hommes, orchestre, révision de Danse des astres) 1844, Le désert, ode-symphonie livret d'A. Colin pour ténor, chœur d'hommes, chœur de femmes, récitant, orchestre, créé en 1844 (éd. Paris 1845) 1844-1845, chansons : Le fou de Bicêtre (M. Constantin) ; Les hirondelles (Volny l'Hôtelier) ; La Rêverie (Mme Tourneux de Voves) ; Oubli (Constantin) perdu ; Le pêcheur à sa nacelle (C. Poncy) ; Le Chybouk [Le Tchibouk] (L. Jourdan) ; Le sommeil d’enfant (G. Monavon) ; Les perles d’orient, série de 6 chansons (T. Gautier, Constantin, E. Brazier) ; Crainte d’amour, perdu ; Eveillez-vous (G. de Larenaudière ?) 1845, Pensée, pianof 1845, Andante [Mazurka] pour piano [manuscrit Bibliothèque nationale de France] 1845, Andante pour piano 1845, L’absence, piano 1845-1846, Les quatre saisons, 24 quatuors pour cordes 1846, 3 valses expressives pour piano 1846, Moïse au Sinaï, oratorio, livret de Saint-Etienne, d'après une esquisse de B.-P. Enfantin, créé en 1846 (éd. paris 1853) 1846, Symphonie en mi majeur


1846-1847, chansons : Le captif (Saint-Etienne) ; Le mourant (Saint-Etienne) ; Un amour dans les nuages (Constantin) ; La bayadère [Joie et tristesse] (L. Escudier) ; Sultan Mahmoud (Gautier) ; Dormez, Marie (E. Barateau) ; Qui t’aime plus que moi ? (Barateau) ; L’étoile du pêcheur (Chaubet) ; La fleur et l’oiseau mouche (V. Séjour) ; En chemin (Barateau) ; Le nuage (E. Plouvier) ; Fleur de bonheur (Barateau) ; Gardez-vous, mon coeur, de l’aimer [J’ai peur de l’aimer] (Barateau) ; Magdeleine (Barateau) ; Partons (E. Deschamps) ; L’amour créateur (T. Tastet) ; Formosa (Tastet) ; L’oublier … jamais (Barateau) 1847, Christophe Colomb, ode-symphonie, livret de Méry, C. Chaubet et Saint-Etienne, créé en 1847 (éd. Paris 1847) 1848, Hymne à la fraternité, texte de Colin (même musique que Peuple fier !) 1848, L’Eden, mystère oratorio, livret de (Méry), créé en 1848 (éd. vers 1853) 1848, Rêverie pour piano 1849 (vers 1849), Le jugement dernier, ou La fin du monde, oratorio, livret de J. Gabriel et E. de Mirecourt (Bibliothèque nationale de France, fonds du Conservatoire) 1849, Symphonie en do mineur 1850, 2 bluettes pour piano 1850, 2 méditations pour piano 1851, 3 mélodies-valses pour piano 1851, La perle du Brésil, opéra comique, livret de Gabriel et S. Saint-Etienne, créé le 22 novembre 1851 à Paris, Opéra-National [révisé en 1859–1861] (éd. 1873) 1851-1866, chansons : Eoline (Plouvier) ; Le ver luisant (Constantin) ; Le ramier (Constantin) ; L’ange rebelle (E. Hanapier) ; Le cri du Bosphore (Chaubet) ; Cri de charité (Chaubet) ; Gronde, océan [L’océan] (C. de Marecourt) ; La Providence à l'homme (Lamartine) ; La vengeance des fleurs (Fonteille) ; Les roses et le printemps [Le vieillard et les roses] (Fonteille) ; Plainte amoureuse (Fonteille) ; Au couvent (E. Bouscatel) ; L’amitié (Chaubet) ; Amour perdu = Perles de l’orient n° 6 (Tastet) ; Dors, petit; Une plainte (Belle inhumaine) 1853 (vers 1853), 6 motets religieux (la plupart avec accompagnement à l'orgue) 1853, La bergeronette pour piano 1854 (vers 1854), La ruche harmonieuse, 30 chorals pour voix d'hommes (avec les chorals de Moïse, L’Eden, La perle du Brésil, arrangements de chorals saint-simonniens avec de nouveaux textes, autre soeuvres de 1828-1830) 1854, Les deux amies pour piano 1855, Hymne à la paix universelle, 1855 1856, 6 esquisses symphoniques pour piano 1856, Doux souvenir, quatrième mélodie-valse [Mélodie] pour piano 1857, 3 trios pour piano en mio majeur, ré mineur, do mineur 1857, Le fermier de Franconville, opéra comique, livret de A. de Leuven (Bibliothèque nationale de France, fonds du conservatoire) 1859, Herculanum, opéra, livret de J. Méry et T. Hadot, créé à l'Opéra de Paris le 4 mars 1859 (éd.Paris 1859) 1860 (vers 1860-1864), La captive, opéra comique, livret de Carré (Bibliothèque nationale de France, fonds du Conservatoire) 1861, Chant du travail, texte de P. Delombre (choeur d'hommes) 1861, Te Deum [Invocation], texte d'E. de Lonlay (choeur d'hommes) 1862, Lalla-Roukh, opéra comique, livret de H. Lucas et M. Carré, d'après T. Moore, créé à l'opéra-Comique de Paris le 12 May 1862 (éd. Paris 1863) 1863, Romance sans paroles [Andantino] pour piano


1864, Allegretto agitato pour piano 1864, Le soir, rêverie pour piano 1865, Le saphir, opéra comique, livret de Carré, Hadot et de Leuven, d'après Shakespeare: All’s Well that Ends Well, créé à l'Opéra-Comique le 8 mars 1865 [perdu] 1868, Quatuor pour cordes en fa mineur 1869 (après 1869) 3 quatuors pour cordes en la mjeur, ré mineur, mi mineur (inciomplet) [manuscrit Bibliothèque nationale de France] 1869, Tristesse pour piano 1873, Henriette, valse pour piano Choeurs saint-simonniens. La plupart sont pour voix d'hommes, tous avec accompagnemebnt de piano. Beaucoup sont réédités par Locke en 1986. Aussi dans «La ruche harmonieuse» vers 1854. Annoncé pour publication sous le titre «Ménilmontant, chant religieux» 1832-1833 (quelques uns ne sont pas publiés) : Hymne à Saint-Simon [Gloire à celui], texte de R. Bonheur ; Appel, texte de Bergier ; Avant et après le repas, texte de E. Barrault, 2 versions perdues ; Le retour du Père [Salut], texte d'A. Rousseau) ; Le nouveau temple, texte de Barrault ; Au travail, perdu ; Prise d’habit, texte d'Enfantin, perdu ; Prière du matin, texte de Barrault ; Prière du soir, texte de G. d’Eichthal ; Tout est mort [La mort et l’espérance], texte de C. Duveyrier ; Chant de vie, texte de Duveyrier ? perdu ; Au peuple, texte de Duveyrier ; Ronde [Soldats, ouvriers, bourgeois], texte d'E. Pouyat ; Danse des astres, texte de Duveyrier et Rousseau ; Peuple fier ! peuple fort !, texte de Rousseau ; Prière du Père, texte d'Enfantin ; Je ne veux plus être exploité [La voix du peuple], texte de Rousseau ; Frères, levez-vous, perdu ; Paris est là , perdu ; La prison du Père, texte de Barrault ; Le Compagnonage de la Femme, texte de Barrault, perdu ; La nuit : à la Mère, orientale [Les étoiles], texte de P. Granal (Bibliothèque nationale de France) ; Prière (Les temps sont accomplis) ; Sérénade (Bibliothèque nationale de France) ; Belle, oh belle comme l’ange Hymne à la paix universelle (choeur, voix solistes, orchestre, créé en 1885) perdu sd., Hymne à Dieu, choral, perdu sd., La savoisienne, texte de E. l’Héritier sd., Les martyres aux arènes (choeur, orchestre) perdu sd., O salutaris (voix et piano) Musée-Bibliothèque Paul Arbaud, Aix-en-Provence


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