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en:Egyptian hieroglyphcatégorie:écriture catégorie:Égypte antiquecatégorie:Symbolique
Paroi du temple de Kom Ombo
Paroi du temple de Kom Ombo

Un hiéroglyphe est la représentation graphique d'un caractère du système d'écriture de l'Égypte antique servant à noter la langue égyptienne.

Note : pour des raisons techniques, il n'est pas encore possible de faire en sorte que les hiéroglyphes affichés ne soient pas automatiquement suivis d'un retour à la ligne, ce qui rompt la mise en page du texte.

Contents

[edit] Définition

Le mot hiéroglyphe est formé à partir du mot grec ἱερογλύφος / hieroglúphos, composé à partir des racines grecques ἱερός / hierós (« sacré ») et γλύφειν / glúphein (« graver »). Les Grecs nommèrent ainsi l'écriture égyptienne qu'ils rencontrèrent gravée sur les parois des monuments (stèles, temples et tombeaux). Le mot ἱερογλύφος désignait en grec « celui qui trace des hiéroglyphes » et non les hiéroglyphes eux-mêmes, qui se disaient τὰ ἱερογλυφικά (γράμματα) / tà hierogluphiká (grámmata), c'est-à-dire « les (lettres) hiéroglyphiques ». Hiéroglyphe provient du reste de l'adjectif hiéroglyphique. Ces mots nous ont été transmis par le latin.

Les Égyptiens de l'Antiquité, eux, nommaient leur écriture Medouneter (« les paroles divines ») soit, en transcription scientifique mdw nṯr :

R8 S43 Z3

Par extension, on qualifie souvent de hiéroglyphique une écriture utilisant le principe logographique propre à celle des Égyptiens. Ainsi, on parle de hittite hiéroglyphique. Il est cependant incorrect de dire des caractères chinois qu'ils sont des hiéroglyphes.

[edit] Histoire et évolution

On fait remonter l'apparition des premiers hiéroglyphes vers 3500 av. J.-C. D'abord exclusivement figurative, l'écriture hiéroglyphique s'enrichit avec le temps de signes en rendant la lecture symbolique. Alors qu'il existe environ 700 hiéroglyphes à l'époque archaïque, on n'en dénombre pas moins de 5000 à l'époque la plus tardive (époque gréco-romaine).

Quelle que soit leur fonction, les hiéroglyphes sont tous figuratifs, c'est-à-dire qu'ils représentent quelque chose de tangible, assez souvent facilement reconnaissable, même pour quelqu'un qui en ignore le sens d'utilisation. Les égyptiens de l'Antiquité ont puisé les dessins des hiéroglyphes dans leur environnement : objets du quotidien, animaux, plantes, parties du corps. Les détails nécessaires à la différenciation de tel ou tel hiéroglyphe (par exemple reconnaître deux oiseaux différents) étaient cependant tellement importants qu'ils limitèrent leur utilisation aux domaines où l'esthétique avait une grande importance (fresques, textes officiels).

Une version simplifiée des hiéroglyphes vit donc rapidement le jour, ce sont les hiéroglyphes linéaires. Ils conservent leurs aspects représentatifs, mais réduisent le nombre de traits au minimum pour que l'on puisse les écrire plus rapidement et plus facilement sur des surfaces autres que la pierre.

Pour rédiger les nombreux rapports nécessaires à la vie économique de l'Égypte antique, les scribes eurent recours à une version cursive des hiéroglyphes encore plus simplifiée, qui leur fit perdre du coup leur aspect figuratif. C'est le hiératique.

Image:Derniershieroglyphes.jpg
La dernière inscription en hiéroglyphes, porte d'Hadrien à Philae

L'écriture hiéroglyphique a été utilisée pendant 3400 ans pour les textes monumentaux, essentiellement religieux et politiques. Le hiératique, écriture de la vie courante, a été détrônée à l'époque saïte où le démotique a pris le dessus. L'écriture hiératique n'a alors plus été utilisée que pour noter les textes anciens (essentiellement religieux), en concurrence avec les hiéroglyphes. C'est à l'époque Ptolémaïque que, peu à peu, le grec a remplacé le démotique comme langue administrative ; à partir de 146 av. J.-C. les contrats écrits uniquement en démotique ont perdu leur valeur légale. Le dernier nom de pharaon écrit en hiéroglyphes se trouve dans le temple d'Esna et date de 249 ap. J.-C. La dernière inscription hiéroglyphique connue est datée du 24 août 394, et se trouve au temple de Philae.

Le copte, langue issue de l'égyptien, est encore utilisé de nos jours. Bien qu'assez éloigné de la langue des pharaons, c'est cependant son unique descendant. Il s'écrit au moyen de l'alphabet copte, graphie particulière de l'alphabet grec auquel on a ajouté quelques signes tirés de la démotique pour en combler les lacunes.

Si l'écriture égyptienne n'est aujourd'hui plus utilisée pour noter quelque langue moderne que ce soit, il faut noter que c'est elle qui aurait inspiré l'ancêtre possible de la grande majorité des écritures du Monde, hormis l'Extrême-Orient, via le proto-sinaïtique, alphabet tiré de formes simplifiées de hiéroglyphes.

[edit] Le système d'écriture

Les hiéroglyphes sont tous, ou peu s'en faut, figuratifs : ils représentent des éléments concrets et tangibles, souvent stylisés et simplifiés, qui peuvent cependant ne plus être compris comme tel car les égyptologues ne peuvent pas déterminer pour chaque hiéroglyphe ce qu'il désigne. Pour certains, c'est cependant très évident.

Champollion, que beaucoup considèrent comme le père de l'égyptologie et le déchiffreur des hiéroglyphes, donne une très bonne définition du système hiéroglyphique :

« C'est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot. », Champollion, Lettre à M. Dacier, 27 septembre 1822.

En effet, un même caractère peut, selon le contexte, être interprété de diverses manières, que l'on peut regrouper en deux types de lectures : la lecture phonétique (le caractère note principalement un ou des sons et non un sens seul) et la lecture sémantique (il donne un sens, parfois sans lien avec quelque son que ce soit).

Note : dans les parties qui suivent, les hiéroglyphes seront transcrits selon la notation scientifique détaillée dans l'article consacré. Le lecteur s'y reportera pour en comprendre le fonctionnement parfois déroutant.

[edit] Lecture phonétique

Une tête de bœuf, un serpent, une main...
Une tête de bœuf, un serpent, une main...

On l'a dit, la lecture phonétique constitue la majorité des cas. On lit le caractère indépendamment de son sens, selon le principe du rébus. Il fournit un certain nombre de consonnes : une (signes dit unilitères, qui constituent le pseudo-alphabet hiéroglyphique ; voir plus bas), deux (signes bilitères) ou trois (trilitères), selon les hiéroglyphes et, parfois, selon le contexte. On peut approximativement chiffrer le nombre de caractères servant (pas exclusivement) de phonèmes :

  • 30 unilitères ;
  • 80 bilitères ;
  • 50 trilitères.

Il faut donc bien noter que les hiéroglyphes s'apparentent à un abjad et ne notent pas les voyelles, ou du moins pas de manière directe. Les hiéroglyphes constituent une écriture défective.

Par exemple, l'hiéroglyphe représentant un canard se lit z3 car telles étaient les consonnes du mot pour désigner cet animal. On peut cependant utiliser le signe du canard sans rapport avec le sens pour représenter les phonèmes z et 3 à la suite (indépendamment des voyelles qui pourraient s'intercaler entre ces consonnes) et ainsi écrire des mots comme z3, « fils » ou, en complétant avec d'autres signes phonétiques et autres qu'on détaillera plus loin, z3w, « surveiller », z3ṯ.w, « terre ferme » :

  • G38
     : le caractère prononcé z3 ;
    • G38 Z1s
       : le même caractère utilisé seul (le sens du petit trait muet sera expliqué plus loin) pour signifier, selon le contexte, « canard » ou « fils », deux mots ayant les mêmes consonnes ;
      • z
        G38
        A A47 D54
         : le caractère z3 au sein du mot z3w, « surveiller » ;
        • z
          G38
          A t w N23
          Z2s
           : autre exemple, z3ṯ.w, « terre ferme ».

          [edit] L'« alphabet » hiéroglyphique

          Certains caractères, avec le temps, ont été suffisamment utilisés et usés pour que le principe du rébus devienne celui de l'acrostiche : on ne lit plus que la première consonne du mot. Par exemple, les consonnes du mot pour « bouche »,
          r
          , sont r et 3 (r3). Ce sont celles qu'on lit quand il mot désigne effectivement la bouche. Ce caractère, cependant, s'utilise dans les autres cas pour sa seule consonne initiale, r. De même, pour
          s
          , « pièce de tissu », qui se dit snb quand il désigne la pièce de tissu et sert sinon de monolitère pour s, etc.

          Ainsi, on peut obtenir une sorte d'« alphabet » hiéroglyphique, qui, cependant, n'a jamais été utilisé comme tel en remplacement des autres hiéroglyphes, bien que c'eût été possible : en effet, tous les mots égyptiens pourraient être écrits au moyen de ces seuls unilitères. Les Égyptiens, cependant, n'ont jamais franchi le pas de la transformation de leur écriture complexe en alphabet : seuls quelques mots s'écrivent exclusivement ainsi.

          Le pseudo-alphabet égyptien est donc composé de caractères ne notant qu'une seule consonne bien qu'à l'origine ils aient pu en transcrire plus et que ce soit le cas quand on désigne ce qu'ils représentent. Cet « alphabet » est constitué de signes très fréquents. Le voici dans l'ordre alphabétique des dictionnaires et les grammaires :

          Image:Pseudo_alphabet_hieroglyphique.png
          Il y manque une sorte de digramme, celui servant à noter le yod y non issu du j, c'est-à-dire :
          i i
          . Ce digramme n'est, bien entendu, pas la seule manière possible d'écrire y. C'est cependant l'une des plus courantes.

          [edit] Les compléments phonétiques

          L'écriture égyptienne est souvent redondante : en effet, il est très fréquent qu'un mot soit transcrit par plusieurs caractères notant les mêmes sons, afin de guider la lecture. Par exemple, le mot nfr, « beau », peut n'être écrit qu'au moyen d'un unique trilitère qui se lit nfr :
          nfr
          . Or, il est bien plus fréquent qu'on écrive ce trilitère avec les unilitères pour f et r. Il est donc écrit nfr+f+r mais on lit nfr.

          Ces caractères unilitères (le plus souvent) accompagnant des multilitères sont nommés « compléments phonétiques ». Ils peuvent se placer devant le signe à compléter (plus rarement), après ou tout autour ─ d'autant plus que, pour des raisons calligraphiques ─ on inverse parfois les signes ─ et expliciter entièrement ou partiellement ce signe :

          • S43 d w
             : il est écrit mdw +d +w (compléments placés après) → on lit mdw, « langue » ;
            • <
              x
              p
              xpr
              r
              i A40
              >
               : +ḫ +p ḫpr +r j (compléments tout autour) → ḫpr.j, « Khépri ». Leur présence permet de distinguer des homophones : en effet, chaque signe n'a pas une lecture unique. Par exemple, le sceptre,
              Q1
              , peut se lire st, ws et ḥtm, selon le mot dans lequel il se trouve. La présence de compléments phonétiques permet de savoir quelle lecture suivre :
              • st :
                • Q1 t
                  pr
                  s.t (écrit st+t ; le dernier caractère est le déterminatif de la maison et ce qui s'y rapporte), « trône »,
                    • <
                      Q1 t
                      H8
                      >
                      s.t. (écrit st+t ; le dernier caractère est l'œuf, déterminatif représentant les personnes de sexe féminin), « Isis »,
                      • ws :
                        • <
                          Q1 ir A40
                          >
                          wsjr (écrit ws+jr, sans compléments phonétiques mais avec le déterminatif du dieu), « Osiris »,
                          • ḥtm :
                            • H Q1 m&t E17
                              ḥtm.t (écrit ḥ+ḥtm+m+t, avec le déterminatif des fauves), (désigne un type de bête sauvage),
                                • H Q1 t G41
                                  ḥtm (écrit +ḥtm+t et le déterminatif de l'oiseau s'envolant), « disparaître ». Enfin, il arrive parfois que des mots aient changé de prononciation entre l'ancien égyptien et le moyen égyptien : dans ce cas, il n'est pas rare que l'écriture adopte un compromis dans la notation phonétique : les deux lectures sont indiquées conjointement. Par exemple, l'adjectif bnj, « doux » est devenu bnr. On peut l'écrire, en moyen égyptien
                                  b n
                                  r
                                  i M30
                                  bnrj, qui se lit bien bnr, le j ayant été conservé pour garder un lien écrit avec le mot ancien (à la manière de notre monsieur, qui ne se lit plus comme il s'écrit).

                                  [edit] Lecture sémantique

                                  Outre une interprétation phonétique, les caractères peuvent être lus pour leur sens : on parle de sémogrammes. On doit distinguer plusieurs cas de figure.

                                  [edit] Logogrammes

                                  Un hiéroglyphe utilisé comme logogramme (signe unique notant un mot) désigne ce qu'il représente directement (les logogrammes sont donc le plus souvent des noms) ; dans ce cas, l'hiéroglyphe est souvent accompagné d'un trait vertical muet indiquant sa valeur de logogramme (l'utilisation du trait vertical est détaillée plus bas) ; en théorie, tout hiéroglyphe pourrait servir de logogramme. Ils peuvent être accompagnés de compléments phonétiques. Voici quelques exemples :

                                  • ra
                                    Z1
                                    r3.w, « soleil » ;
                                    • pr
                                      Z1
                                      pr.w, « maison » ;
                                      • sw t
                                        Z1
                                        sw.t, une plante ;
                                        • Dw
                                          Z1
                                          ḏw, « montagne », etc.

                                          Dans quelques cas, le rapport sémantique est indirect (métonymique ou métaphorique) :

                                          • nTr Z1
                                            nṯr, « dieu » ; le caractère représente en fait un étendard de temple ;
                                            • G53 Z1
                                              b3, « bâ » (âme) ; le caractère est la représentation traditionnelle du bâ, un oiseau à tête humaine ;
                                              • G27 Z1
                                                dšr, « rouge » ; le flamand « rose » est associé à sa couleur.

                                                [edit] Déterminatifs

                                                Entrent dans la catégorie des sémogrammes les déterminatifs, caractères muets servant à préciser le domaine sémantique du mot, à préciser son sens : les cas d'homophonies étant très fréquents (d'autant plus que seules les consonnes sont écrites), le recours aux déterminatifs est primordial. Les caractères servant de déterminatifs peuvent aussi jouer le rôle de logogrammes ou de phonogrammes. Les déterminatifs se placent le plus souvent en fin de mot. On peut se représenter ce procédé à celui qui consisterait à faire suivre les mots d'un indice qu'on ne lirait pas pour préciser leur sens : « vers [poésie] » et « vers [animal] » seraient ainsi distingués.

                                                Il existe de nombreux déterminatifs, dont celui des humains et des personnes, des dieux, des actions impliquant la bouche (parler, boire, manger), des notions abstraites, de l'eau, des zones terrestres, de l'écriture, etc. Certains déterminatifs possèdent un sens propre et un sens figuré. Par exemple, le rouleau de papyrus,
                                                Y1
                                                , sert à déterminer les livres mais aussi les notions abstraites. D'autres sont de pures abstractions et contredisent ce qu'on a dit plus haut, à savoir que chaque hiéroglyphe est figuratif. Le déterminatif du pluriel,
                                                Z2
                                                , n'est qu'un raccourci pour signaler trois occurrences du mot, c'est-à-dire son pluriel (puisque la langue égyptienne connaît un duel, indiqué parfois par deux traits). Ce caractère spécial est détaillé plus bas.

                                                Voici quelques exemples d'utilisation des déterminatifs empruntés à l'ouvrage Je lis les hiéroglyphes de Jean Capart permettant d'illustrer leur importance dans l'interprétation des homophones :

                                                • nfr w A17 Z3
                                                  nfr.w (.w est la désinence de pluriel) : « les beaux jeunes gens », c'est-à-dire les jeunes recrues militaires. Le mot possède deux déterminatifs :
                                                  A17
                                                  et
                                                  Z3
                                                  , le premier étant celui des enfants et des jeunes, le second celui du pluriel ;
                                                  • nfr f&r&t B1
                                                    nfr.t (.t est un suffixe de formation des féminins) : « la jeune fille nubile », avec
                                                    B1
                                                    comme déterminatif des femmes ;
                                                    • nfr nfr nfr pr
                                                      nfr.w (pour le triplement d'un caractère servant à exprimer le pluriel, suffixe .w, voir plus bas) : « fondation (d'une maison) », avec
                                                      pr
                                                      , déterminatif des maisons ;
                                                      • nfr f
                                                        r
                                                        S28
                                                        nfr : « vêtement », où
                                                        S28
                                                        est le déterminatif des pièces de tissu ;
                                                        • nfr W22
                                                          Z2
                                                          nfr : « vin » ou « bière »,
                                                          W22
                                                          servant aux boissons en jarre, etc.

                                                          Notons que le dictionnaire du vieil égyptien de Carl Richard Lepsius compte 113 mots se lisant nfr.

                                                          [edit] Exemple de la richesse de caractères

                                                          [En préparation]

                                                          [edit] Sens de lecture

                                                          Le point suivant à connaître est le sens dans lequel on doit lire les hiéroglyphes : ceux-ci s'écrivent indifféremment de la droite vers la gauche ou de la gauche vers la droite. Le lecteur, pour connaître le sens de lecture, doit considérer la direction dans laquelle sont tournés les hiéroglyphes asymétriques : c'est la direction de départ. Par exemple, quand les figures humaines et les animaux, facilement repérables même par le profane, sont tournés vers la gauche, c'est qu'il faut lire de gauche à droite, et inversement.

                                                          D'autre part, les mots ne sont pas séparés ; certains signes apparaissant cependant surtout en fin de mot, il est parfois possible de les distinguer par ce biais. Seule la connaissance de la langue et de sa syntaxe permet de découper un texte en mots.

                                                          [edit] Le quadrat

                                                          Les hiéroglyphes ne sont cependant pas écrits de manière entièrement linéaire : ils doivent, en effet, se répartir harmonieusement dans un carré virtuel (c'est-à-dire non tracé), ou quadrat (aussi écrit cadrat), à la manière de celui des sinogrammes. À la différence des sinogrammes, cependant, tout caractère ne remplit pas entièrement le quadrat :

                                                          • il existe des hiéroglyphes prenant tout le quadrat :
                                                            A22 G18 W17 N15
                                                             ;
                                                            • d'autre en occupant la moitié, verticalement ou horizontalement :
                                                              D40 R4 D58 R8
                                                               ;
                                                              • les dernier tiennent en un quart de quadrat :
                                                                Q3 V1 V34 N5 V20
                                                                .

                                                                On doit donc procéder à divers aménagements de l'espace en superposant les signes. Ainsi, dans un texte écrit de gauche à droite, on lit en réalité l'enchaînement des quadrats de gauche à droite et les signes constituant un quadrat de gauche à droite et de haut en bas. Cette répartition en quadrats permet d'autre part l'écriture verticale : dans ce cas, les quadrats sont simplement empilés les uns sur les autres.

                                                                [edit] Contraintes calligraphiques et religieuses

                                                                Il existe plusieurs contraintes calligraphiques qu'il faut connaître, dont voici les principales :

                                                                1. les caractères doivent se répartir en quadrats (voir plus haut) ;
                                                                2. pour éviter que des quadrats soient incomplets, on inverse parfois des signes afin de rendre l'ensemble plus compact. De même, on choisit avec soin les compléments phonétiques, fussent-ils redondants ;
                                                                3. on inverse parfois les hiéroglyphes d'oiseaux tenant en un quadrat suivis d'un signe d'un quart de quadrat de façon à ce que l'oiseau soit après le petit caractère, qui occupera alors tout le quadrat ;
                                                                4. on peut omettre des signes, surtout ceux notant les phonèmes 3 et j ;
                                                                5. les signes désignant les dieux sont placés en tête d'énoncé, de syntagme ou de mot composé, par déférence.

                                                                Dans tous les cas, même si les hiéroglyphes sont inversés, la lecture, elle, n'en tient pas compte, ce qui constitue l'une des difficultés pour la transcription.

                                                                [edit] Signes annexes

                                                                [edit] Trait de remplacement
                                                                Un caractère parfois jugé offensant : « mettre au monde »
                                                                Un caractère parfois jugé offensant : « mettre au monde »

                                                                Les caractères offensants, funestes, tabous, rares ou complexes peuvent être remplacés par un trait :

                                                                • le verbe
                                                                  F31 s B3
                                                                  ms(j), « mettre au monde », peut être écrit
                                                                  F31 s Z5
                                                                  , le déterminatif de la femme accouchant (dernier caractère) étant parfois jugé offensant ;
                                                                  • le nom
                                                                    m t
                                                                    t
                                                                    A14
                                                                    m(w)t.t, « (la) mort », sera aussi écrit
                                                                    m t
                                                                    t
                                                                    Z5
                                                                    , pour éviter le déterminatif de l'ennemi à terre (dernier caractère), signe funeste.
                                                                    [edit] Cartouche

                                                                    D'autre part, on place dans un cartouche les noms de dieux et de rois :

                                                                    • <
                                                                      N5
                                                                      Z1
                                                                      i Y5
                                                                      n
                                                                      A40
                                                                      >
                                                                      jmn.w-rʿw, « Amon-Râ » ;
                                                                      • <
                                                                        q
                                                                        E23
                                                                        i V4 p
                                                                        d
                                                                        r
                                                                        A t
                                                                        H8
                                                                        >
                                                                        qrw3w3pdr3.t, « Cléopatre ».
                                                                        [edit] Trait de remplissage

                                                                        On fait usage du trait de remplissage pour terminer un quadrat qui serait, sinon, incomplet.

                                                                        [edit] Signes agglutinés

                                                                        Il existe des signes qui sont la contraction de plusieurs autres. Ils ont cependant une existence propre et fonctionnent comme de nouveaux signes.

                                                                        [edit] Redoublement

                                                                        Le redoublement d'un signe indique son duel, le triplement son pluriel.

                                                                        [edit] Signes grammaticaux
                                                                        • Le trait de lecture pictographique ;
                                                                        • les deux traits du duel et le trois de pluriel ;
                                                                        • notation directe des désinences :
                                                                          W
                                                                          , par exemple.

                                                                          [edit] L'orthographe

                                                                          [En préparation]

                                                                          [edit] Divers

                                                                          [edit] Annexes

                                                                          [edit] Articles connexes

                                                                          • Hiératique ;
                                                                          • démotique
                                                                          • module d'insertion de hiéroglyphes dans les articles de Wikipédia
                                                                          • transcription des hiéroglyphes ;
                                                                          • tracé des hiéroglyphes ;
                                                                          • classification des hiéroglyphes ;
                                                                          • exemples de Hiéroglyphes ;
                                                                          • Égypte antique ;
                                                                          • pictogramme, idéogramme, logogramme ;
                                                                          • écriture.

                                                                          [edit] Liens externes

                                                                          Template:Égypte antique Template:Article de qualité